Comment choisir une orchidée ? (pour envisager une relation sérieuse à long terme)

Le jeudi c'est orchi-dées ! Et cette semaine on va apprendre à choisir une orchidée quand on est perdu tout seul au milieu d'un rayon et que toutes les plantes nous tendent les bras feuilles en criant "S'il te plaît, adopte-moi, ramène-moi dans ta belle et grande maison !". Et évidemment comme on ne peut pas toutes les ramener (parce que pas de sous/pas de place/pas le temps de s'en occuper) il faut bien faire un choix.

Choisir correctement une plante lors de l'achat permet de s'éviter bien des soucis et des tracas par la suite.

Mon Phalaenopsis jaune et mauve, acheté mal en point pour le sauver ;-)

> Avant de craquer :
  1. On regarde l'espace disponible qu'on a chez soi et quelle est son exposition : ensoleillé, mi-ombre, plein soleil, etc... 
  2. Quelles orchidées pourraient se plaire chez moi ? Les orchidées qu'on trouve le plus fréquemment en magasin sont les Phalaenopsis, les Oncidiums et les Dendrobiums type Phalaenopsis et sont les plus simples à cultiver en appartement du moment qu'on a suffisamment de lumière > voir les fiches de culture de Laurence.

Mon Phalaenopsis blanc et violet moucheté qui m'a apporté des cochenilles,
 apprement j'ai gagné la bataille après plusieurs semaines de combat.


> En magasin, le check up des orchidées candidates à l'adoption :
  1. Les fleurs et les boutons : à part si on a envie de faire une bonne action en sauvant une plante dont personne ne voudra, on vérifie que les fleurs ne sont pas abîmées et que les boutons ne sont pas flétris. D'ailleurs je choisis souvent les plantes qui ont plusieurs boutons pour que la floraison dure plus longtemps.
  2. Les feuilles : elles ne doivent pas être piquetées, ni jaunies, fanées, ou porter des marques, moisissures... Pour les Oncidiums et les Miltoniopsis : si elles sont en accordéon, la plante a manqué d'eau. Pour les Dendrobiums et les Phalaenopsis : elles ne doivent pas être molles, mais bien vertes et rigides.
  3. Les cannes et les pseudo-bulbes : ils ne doivent pas être flétris ni ridés.
  4. Les racines : les orchidées sont en général vendues dans des pots transparents ce qui permet d'avoir un aperçu du système racinaire. Les racines ne doivent pas porter de traces de pourriture ou de moisissures. Pour les Phalaenopsis, de préférence les racines qui sont à l'intérieur du pot doivent être bien vertes (le cas échéant, cela veut dire que la plante a manqué d'eau).
  5. Le substrat : s'il porte des traces de moisissures ou de pourriture, on oublie. De la même façon, on trouve souvent des compositions avec des orchidées plantées dans du terreau avec d'autres plantes. On oublie.
  6. La faune : acheter une plante revient à acquérir un mini écosystème dont les habitants peuvent causer de sérieux dégâts sur la plante qu'on achète et sur toutes celles qu'on a déjà à la maison. Donc on inspecte consciencieusement les fleurs, les tiges et chaque recoin de la plante pour détecter s'il y a des araignées (leurs toiles les trahissent) ou des cochenilles (surtout sur les fleurs et sous les feuilles). Les limaces et les escargots laissent des traces sur les feuilles et les tiges.


Mon Dendrobium Nobile Stardust qui m'a apporté plein d'araignées : il y avait tellement de fleurs que je ne les avais pas vues. J'ai réussi à m'en débarrasser mais avec 2 applications d'insecticide, j'aurais préféré éviter.


Et enfin, on vérifie le prix : en grande surface ou jardinerie, acheter une orchidée hybride standard à 15€ ça n'a pas de sens.

Et dernier point : en hiver, quand les températures sont froides, on n'achète pas une orchidée pour la trimballer dans le froid pendant 1h avant d'arriver à la maison : toutes les fleurs et les boutons risquent de s'abîmer car les orchidées sont sensibles aux changements brusques de température.


Voilà, vous êtes parés pour dévaliser les rayons ;-)