Petite typologie exagérée de la blogueuse cotonnesque à lire au 8ème degré.

Web mon mardi ! La blogosphère "girly" est un écosystème passionnant ! On y rencontre facilement plein de copines, on partage des petits fragments de leur quotidien, on devient proches (ou pas), on devient fan (ou pas), parfois le ton monte, souvent les déclarations d'amour dégoulinent comme du chamallow fondu, on se coeur, on se déteste, on s'envoie des bisous, en fait c'est mille fois mieux que Dallas ! Petite typologie très exagérée (qui n'engage que moi) des filles qu'on croise dans ce small girly world qu'est Hellocoton.

Bien sûr, l'être humain est complexe et chaque blogueuse a plusieurs facettes et peut selon les périodes et les humeurs, passer d'un stade à l'autre (que celle qui n'a jamais chouiné / langue de vipé / bisounoursé sur Hellocoton me lance le premier escarpin !).

Vous me pardonnerez, j'ai un peu (beaucoup)  forcé le trait, mais comme ça c'est plus drôle et personne ne se sent visé, n'est-ce pas ?

Et comme c'est un Web mon mardi, ce post est long. Très. Mais tu as l'habitude maintenant.





La bisounours
Son blog est souvent tout plein de rose, elle est toujours à l'écoute des copines pour leur remonter le moral, pour les encourager et les féliciter. Elle prend la défense de celles qu'on attaque, elle fuit les embrouilles, ne cherche pas à nuire aux autres et se contente de faire son petit bonhomme de chemin en semant des coeurs, des étoiles, des papillons, des fleurs et des paillettes partout. Presque toutes les blogueuses sont des bisounours (même celles qui font genre qu'elles sont des dures, la "coeurite" aigüe a vite fait de les contaminer).

La chouineuse
Elle a compris que pour fédérer une communauté, faire de la peine marchait toujours. Sa vie bloguesque se résume à une litanie sans fin dans laquelle elle raconte en boucle que tout le monde lui en veut, qu'il ne lui arrive que des malheurs et chacune de ses disputes avec son copain est consciencieusement étalée sur Hellocoton. Elle râle contre toutes les Unes si elle n'est pas dedans, râle contre toutes les box auxquelles elle s'est abonnée, râle contre les concours auxquels elle ne peut pas participer, râle contre les abonnées qui s'enfuient. Bref, cette fille est un aspirateur à bonne humeur. Un trou noir, noir, noir où il n'y a même plus d'espoir.

La franche
C'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle dise ce qu'elle pense quitte à choquer, heurter, ou se mettre les gens à dos. Vous pouvez lui prendre toutes ses abonnées, mais vous n'aurez pas sa liberté de bloguer.

L'aspirante star
Ce qu'elle veut c'est être une blogueuse influente comme on dit. Elle veut devenir journaliste, rédactrice mode, ou collaborer avec des grandes marques car elle est persuadée d'avoir du talent (ses copines lui ont dit qu'elle était géniale). Pour cela, tout est bon : elle sélectionne les filles à qui cela vaut la peine de parler en fonction de leur nombre d'abonnées. Elle fait systématiquement la cour à celles qui font la Une mode et beauté, elle adoOore tous les looks des blogueuses en vogue même quand ça ne lui plaît pas et que c'est moche/mal porté/mal.... (compléter avec le terme adéquat, car, oui ça arrive, on a toutes nos fashion faux-pas). Elle harcèle les marques, les pourchasse sur Twitter et Facebook, et quand au bout de 2 (ou 6 mois si elle est persévérante) elle se rend compte qu'elle ne va pas vivre de son blog, elle laisse tomber la blogosphère aussi vite qu'elle s'était enflammée.

Celle qui se croit devenue star
Recevoir une proposition de marque ou une invitation ça fait toujours plaisir (d'ailleurs à chaque fois que je reçois un mail d'une marque, je suis comme une gamine devant ses cadeaux de Noël, j'ai le sourire jusqu'aux cheveux). Sauf que la blogueuse qui se croit devenue star, plus que la simple joie, imagine déjà son avenir radieux en tant que nouvelle muse de Karl Lagerfeld ou à la tête de Vogue US, à chaque fois qu'elle reçoit une proposition. Elle n'a pas compris pour pour une marque, passer par les blogs était X fois plus rentable et efficace en terme de retombées sur les ventes que de payer pour une page de pub dans Elle. La blogueuse c'est de l'eldorado pubesque : elle ne coûte presque rien et peut rapporter gros (viendez, viendez les marques, c'est pas cher !)

Celle qui est vraiment devenue star
Elle passe sa vie à courir de défilés en soirées de lancement, crée des collections avec des noms de la mode et lance même sa propre marque. Elle vit pour et par son blog et n'a plus le temps de cotonner. D'ailleurs ne te fatigue pas à lui laisser des déclarations d'amour sur son profil : elle n'a plus le temps de lire et répondre. Toute blogueuse qui se lance rêve de ce modèle de réussite même si en public elle déclare que non, elle s'en fiche de la célébrité.

Celle qui est devenue star mais se souvient de grâce à qui elle est devenue star
Pareille que la blogueuse star, sauf qu'elle n'a pas oublié que tout ce qu'elle vit, c'est grâce à ses lectrices. Et donc même quand elle est crevée, elle prend le temps de répondre et de communiquer avec celles qui la suivent. Et on l'aime toutes encore plus. Ah, l'amour bloguesque... C'est beau.

Celle qui s'en fiche de devenir star (enfin c'est ce qu'elle dit)
Comme elle n'a pas encore atteint le fameux stade des 100 abonnées (qui se fête traditionnellement par un concours en bonne et due forme pour atteindre plus vite les 200), elle déclare à qui mieux mieux qu'elle s'en fiche et que pour elle ce n'est pas important d'avoir peu de lecteurs, d'ailleurs, elle fait même des articles pour expliquer qu'échanger avec des gens sur son blog ce n'est pas important, elle n'écrit pas pour être lue. On la croit (pas).

La langue de vipère
Comme le secteur de la blogueuse bisounours est ultra bouché, que c'est presque mission impossible de devenir célèbre (il fallait arriver 5 ans plus tôt), et que c'est difficile d'avoir du talent, la langue de vip parie sur l'agressivité pour sortir du lot. Elle ne lit les autres blogs qu'elle trouve nuls, ennuyeux, mal faits (rayer les mentions inutiles) que pour pouvoir en dire du mal sur le sien et qui sait avoir peut-être le privilège de s'embrouiller avec une blogueuse célèbre et faire le buzz. Sauf que la blogosphère ne se laisse pas avoir comme ça. Pour éviter de devenir ses victimes, les filles décident de devenir amies avec la vipère, qui soucieuse de garder malgré tout un lectorat, voit son nombre de cibles potentielles diminuer au fur et à mesure qu'elle se fait de nouvelles amies. A la fin elle devient gentille (euh, non, ça c'est dans les histoires de bisounours).

La prospectus
Partisane du moindre effort et de la maximisation de son investissement-temps, elle se contente de copier-coller sur son blog tous les communiqués de presse qu'elle reçoit tout en faisant croire qu'elle a tout testé et bien sûr adoré, et sans dire évidemment que ses billets sont sponsorisés. Quand tu t'en rends compte, tu te sens bloguesquement trahie.

La complexée
Pour elle, tenir un blog relève de la thérapie. Peu sûre d'elle pour plein de raisons, grâce au blog, elle trouve le moyen de se faire de nouvelles copines qui l'encouragent, lui redonnent confiance et lui prouvent qu'elle aussi elle peut être intéressante / jolie / talentueuse. Petit à petit elle s'épanouit et ça fait plaisir à voir.

La flippante paranoïaque
A chaque fois que tu lis un de ses posts, tu découvres une nouvelle source de cancer ou un nouveau complot. Tu deviens hypocondriaque et anxieuse.

La jalouse
Elle a beau avoir une vie convenable, elle ne supporte pas que les autres réussissent ou aient plus de choses ou d'ami(e)s qu'elle. Incapable de se réjouir du bonheur des autres, frustrée, elle devient aigrie à chaque fois qu'elle voit qu'une "copine" fait la Une et pas elle ou organise un concours avec une marque qui ne l'a pas contactée. D'ailleurs elle ne reste pas longtemps ta copine si elle se rend compte que tu fais mieux qu'elle (à part si tu es une blogueuse star).

La pédagogue
Cette fille est une vraie mine d'or : elle t'apprend plein de choses plus ou moins futiles mais surtout indispensables. C'est souvent une pro du make up qui au lieu de garder son talent et ses astuces pour elle (et rester la mieux maquillée du monde), prend le temps de te faire des tutos avec plein de photos step-by-step, de te recommander des produits, etc... Variante : la pro des fourneaux qui t'apprend à manger autre chose que des salades de pâtes au thon. Les pédagogues sont des bienfaitrices de l'humanité bloguesque, grâce à elles tu te "bombassifies" en devenant un chef étoilé.

L'influençable
Elle est incapable de résister à toutes les tentations que ses copines lui étalent sous le nez. Elle fait vivre un centre commercial à elle toute seule et représente 1% du PIB de la France. Même quand une tendance ne lui va pas ou ne lui plaît pas de prime abord (les creepers / les tops peplum / les sneakers compensées / les boots cloutés ...) à force d'en voir sur les copines, elle aussi elle succombe au mouvement. La force de persuasion des blogs est irrésistible.

La tentatrice
Son seul but : faire profiter les copines de ses bons plans pour leur permettre de s'offrir les dernières tendances tout en faisant des économies (oui, oui, des économies). L'influençable et la tentatrice sont super copines. Les banquiers (et les héritiers) la rangent dans la catégorie "mauvaise fréquentation".

La blog addict
Avant les blogs elle ne savait même pas ce que c'était, mais ça, c'était avant. Depuis qu'elle a créé le sien, elle est accro : elle check toute la journée ses messages sur son smartphone, twitte, facebooke et cotonne à tout va. Elle n'a même pas décroché pendant son trek en lama en Patagonie. Son blog, c'est sa respiration.

La désimpliquée qui se croit impliquée
Elle pond 2 lignes tous les quinze jours et ne comprend pas pourquoi il n'y a pas une horde de fans qui l'attendent en bas de chez elle en hurlant son nom. Shocking. Elle se console en se disant qu'on se rendra compte de son talent quand elle quittera la blogosphère en laissant un grand vide derrière elle et qu'alors tout le monde la regrettera, et que même si on la supplie de revenir, ce sera trop tard, il fallait la vénérer avant.

La fausse copine
Elle s'abonne systématiquement à tous les profils et parce qu'elle te dit toujours que ce que tu fais est "super" tu crois que vous êtes copines. Alors qu'en fait elle ne sait même pas de quoi parle ton blog et ne sait pas qui tu es. Elle a compris que pour récolter, il faut semer, alors elle sème à tous vents.

La super bonne copine
Cette fille est un amour. En plus d'être un bisounours, elle s'intéresse vraiment aux autres, partage les mêmes passions que toi pour l'art pré-colombien, les chants d'oiseaux migrateurs d'Europe du Nord et les philosophes hongrois. Tu rêves qu'elle déménage pour habiter près de chez toi, tellement elle et toi c'est l'osmose.

L'artiste
Elle a un talent ou une passion et le/la partage aux autres pour embellir leur fil d'actus. Parfois discrète, très attachante, adorable et surtout rare, on la découvre par hasard ou grâce à une copine qui la connaît.

La pseudo artiste
Elle n'a pas de talent réel mais l'impose quand même aux autres car elle veut absolument devenir célèbre (elle aussi). Peu discrète et très répandue, on la découvre même quand on ne la cherche pas.

L'intello / l'engagée
Cette fille sait parler d'autre chose que de la dernière palette MUFE et en plus elle écrit bien. Avec elle, ton cerveau fait du sport : elle te pousse à réfléchir, t'interpelle, te bouscule, te sensibilise à d'autres causes que le destin de ton nombril.

La fille drôle
Même quand elle parle de trucs improbables, cette fille est drôle. Tu attends impatiemment chacun de ses posts parce que tu sais que ça va être ton plus gros fou rire du jour. D'ailleurs tout ce qu'elle écrit tu en fais profiter ensuite à tes ami(e)s, ta famille, ton pharmacien, ton chauffeur de bus, tes collègues. Même ton boss y  a droit (et lui ensuite il pourra faire rire son voisin quand il s'ennuiera en Codir).

La susceptible narcissique à scandales
Tout le monde l'a toujours encensée depuis sa plus tendre enfance, alors dès qu'on lui fait une petite remarque ou une suggestion, elle se sent outrageusement offensée et lance une fatwa contre toi. Sans avoir rien compris, du jour au lendemain tu deviens LA méchante et tu rases les murs cotonnesques.

La pipelette
Ses articles font des kilomètres, elle a cru qu'elle était ta seule lecture quotidienne et surtout elle s'imagine que tu lis ses posts jusqu'au bout. Huhu.



Et toi, tu es qui aujourd'hui ?

Edit "confessions intimes":

Dans les commentaires que vous m'avez laissés, vous avez été plusieurs à me demander qui j'étais ? Alors j'ai fait une réponse que j'ai postée sur Hellocoton hier soir que je vous remets ici ;-)

  1. Je suis un bisounours maladif. Même quand je veux pas, je peux pas m'en empêcher. Le rose et les coeurs/paillettes/papillons c'est ma vie, et si je faisais autant de bisous que je l'écris, ma bouche serait plate depuis longtemps...
  2. Je suis une tentatrice. Je me suis un peu calmée pendant les vacances, mais les bons plans vont vite faire leur retour, t'inquiète poulette !
  3. Je suis une pipelette. La longueur de ce message va te le prouver, si tu ne le savais pas encore.
  4. Ce n'est pas avec moi que tu vas apprendre à devenir une bombasse et une reine des fourneaux, mais j'aime bien faire des tutos web (ça change pas ta vie, mais ça peut être utile, parfois)
  5. Ce qu'ont les autres ne me fait pas vraiment baver d'envie SAUF les super perfectos de Yelle, je veux....
  6. Je ne lis aucune blogueuse célèbre, je préfère les filles simples et accessibles
  7. Quand je commente c'est que j'ai lu, même si c'est en diagonale. Si je n'ai pas le temps de lire, je ne dis rien.
  8. Je ne suis pas influençable... sauf en matière de vernis. En quelques mois ma collection a explosée. MERCI les copines !
  9. Si j'ai quelque chose de délicat à dire à une copine blogueuse, je lui dis en privé par mail, pas en com sur son blog ni sur les réseaux sociaux.
  10. Et comme nous toutes, parfois je chouine, parfois je rêve que je fais un métier formidable qui consisterait à tester toutes les pâtisseries de Paris puis d'en faire des revues sur mon blog, parfois je suis un peu drôle, parfois je me pose des questions trop intelligentes, parfois je flippe, parfois je complexe... je suis une fille quoi !