La fabrique des complexes # La peau parfaite (hommage à la presse people).

Lundi Beauté ! La dernière fois on avait parlé des poils, aujourd'hui on se penche sur une autre source de complexes : la peau. Chaque nouvelle crème et nouveau sérum nous vendent la promesse d'une peau parfaite, sans taches, sans rides, sans boutons, sans points noirs ni autres vicieuseries de la nature. Et après chaque 20, 50 ou même 100€ dépensés (rectification : investis) on est souvent déçue : Diantre ! rien à faire, ma peau n'est pas photoshopée !


Source: tumblr.com via Yassine on Pinterest


Car tout le monde le sait et nous le serine : la beauté commence par une belle peau. On peut avoir le plus beau maquillage du monde, si le teint ne suit pas... Or il se trouve que justement, souvent le teint ne suit pas. La faute à la pollution, au stress, aux hormones, à la fatigue, aux mauvais produits, aux soins inadaptés, à l'eau, à la fatigue, aux carences, à la météo, à la clim', ... à pas d'chance. Parce qu'au départ, tout cela est aussi une histoire de chance. Certaines filles ont hérité du  fabuleux gène de la peau parfaite (si c'est vrai, parfois j'en croise dans le métro, leur derme net, lisse et bien rebondi ressemble à celui de Jerry, le poupon que j'ai eu quand j'avais 3 ans) et comme manifestement, il n'y en avait pas assez pour tout le monde, toutes les autres ont hérité du gène "peau-qui-va-te-ruiner-en-cosmétos-si-tu-veux-arranger-les-choses".

Personnellement, j'ai tendance à faire une fixette sur la peau. Je vous en ai déjà parlé plusieurs fois en particulier lorsqu'en décembre je vous ai présenté ma routine de soin (elle a un peu évolué depuis, mais assez peu). Car si enfant j'ai eu une très belle peau café au lait toute douce, en grandissant mon ADN a déconné. Cette peau toute douce et en bonne santé a muté et depuis des années je me bats contre dois composer avec une peau devenue sensible, réactive, capricieuse, qui marque facilement et in extenso qui me ruine. De consultations (inutiles) chez le dermato en traitements agressifs et non moins inutiles, il m'a fallu beaucoup de temps pour trouver des produits adaptés, apprendre la patience et devenir plus indulgente avec cette partie de mon corps pour essayer de ne plus la détester.

Mais revenons à nos boutons moutons. Pour toutes celles qui aiment prendre soin d'elles, la quête du produit miracle qui nous rendra notre peau de bébé est devenue une "nécessité vitale" savamment entretenue par les magazines et les pubs des marques qu'on aime tant acheter. Toutes ces égéries qui passent leur vie en avion et leurs nuits en soirées folles et bien arrosées n'ont jamais la peau qui pèle, les yeux gonflées, le nez brillant, le comédon qui pointe ni le spot qui bourgeonne et rougeoit. 

Enfin ça, c'était ce qu'on croyait avant. Avant que Public & co ne nous ouvrent les yeux et ne nous dévoilent le vrai visage des filles qu'on trouvait trop sublimes et qu'on découvre enfin qu'on n'était pas les seules à avoir une peau pourrie compliquée. Et que ça n'empêchait pas d'être quand même jolie. Qu'on pouvait avoir un teint imparfait, mais que cela ne cachait pas un joli visage, des yeux qui pétillent, de jolies fossettes ou des lèvres à croquer. 



Alors même si je ne suis pas friande de ce genre de presse, merci au moins pour ça (pareil pour les dossiers cellulite, maintenant qu'on sait que même Kate Moss en a, c'est drôlement moins dramatique ;-)





Cadeau rebooster d'estime de soi pour les complexées du derme comme moi (même si ma peau est presque redevenue normale, on efface pas toutes ces années comme ça) : dans les séries TV regardez bien quand les caméras font des gros plans sur les visages des actrices (surtout l'actrice qui joue Jordan Cavanaugh dans Preuves à l'appui ;-)


Et sinon, j'en suis sûre que les marques savent déjà fabriquer des produits qui sauraient nous rendre une peau parfaite en 4 semaines, sauf que si elles le lançaient, on n'aurait plus besoin de racheter constamment. C'est mon côté complot ;-) N'empêche que cela pourrait être vrai : dans les années 50 je crois, les ingénieurs avaient inventé des collants et des bas qui ne filaient pas. Au début cela a été un vrai succès, puis comme les femmes en achetaient de moins en moins, l'entreprise a demandé à ses ingénieurs de créer des produits moins résistants. C'était le début de l'obsolescence programmée de produits. Pareil pour les ampoules. En Allemagne de l'Est, ils avaient déjà inventé les ampoules "increvables" mais personne n'en a voulu : ça allait tuer le marché. Et aujourd'hui on te vend des pseudo ampoules "écolos" qui coûtent un bras et qui sont difficilement recyclables. Mais là je m'égare...


Bonne semaine toute en beauté !